10 Juin 1944

------- Article Spécial 70ème Anniversaire -------

Pour ce 70ème Anniversaire de cet horrible massacre, le Small Historian a décidé de se pencher sur ce village martyr de la Seconde Guerre Mondiale.

   

Oradour sur Glane avant/après

Cette année, la ville d’Oradour sur Glane commémore les 70 ans du terrible massacre perpétré sur son sol par une unité militaire allemande. L’Exécution de 642 personnes innocentes a fait d’elle un lieu incontournable de la mémoire de la Seconde Guerre Mondiale en France. Que s’est-il réellement passé l’après-midi du 10 Juin 1944 dans cette bourgade tranquille du Limousin ?

 

Cette affiche commémore la journée du 10 Juin 1944.

Un Village sans Histoire:

Depuis le début de la Seconde Guerre mondiale, le village d’Oradour, situé en bordure de la rivière Glane, ne fait pas parler de lui. C’est un bourg rural de plus de 1500 habitants qui ne souffre pas particulièrement de l’occupation allemande. Sa campagne est un lieu d’approvisionnement en denrées alimentaire pour la population de Limoges, située à une vingtaine de kilomètres.

La Terrible Division Das Reich:

À partir du mois de Mai 1944, la 2^ème division allemande de Waffen SS Das Reich tente de se reconstituer dans la région de Montauban, non loin de Toulouse. Soucieuse de venir à bout des réseaux de Résistance, elle entame une opération de ratissage autour de Tulle et de Limoges, où ses hommes commettent des fusillades, des pillages et des incendies.

Une Opération Préméditée:

Plusieurs réunions se tiennent chez des officiers allemands pour organiser une opération de terreur : le but est de  dissuader toute personne de soutenir les actions des résistants qui s’opposent à l’occupant. Le 10 Juin, en tout début d’après-midi, 120 militaire appartenant au 4^ème régime d’infanterie de la 2^ème division blindée pénètrent dans la bourgade d’Oradour et l’encerclent.

Hommes, Femmes et Enfants:

La population est appelé à se rassembler sur le champ de foire. Les soldats séparent les femmes et les enfants des hommes : alors que les 200 hommes ont l’ordre de tourner le dos à la place, les 250 femmes et les 200 enfants sont conduits dans l’église, où ils sont enfermés. Interrogés sur une supposée cache d’armes, dans le village, les hommes restent silencieux. Les SS exigent des otages, ce que le maire Paul Desourteaux refuse.

L’Heure du Massacre:

Les hommes sont alors répartis dans six endroits différents du village, puis exécutes par fusillades. Dans l’église, une charge est installée au milieu des otages, mais son explosion ne provoque pas l’effondrement du bâtiment. Alors que les femmes et les enfants suffoquent, les militaires décident d’ouvrir les portes pour les mitrailler. Les Allemands répandent ensuite de la paille sur tout les corps et les incendient pour effacer toute trace du massacre.

Des Enfants Survivants

Parmi les très rares rescapés du massacre d’Oradour sur Glane figurent deux enfants : Roger Godfrin, 8 ans, se cache dans les hautes herbes avant de courir en direction de la rivière (les soldats lui tirèrent dessus mais il parvint à s’échapper), et Robert Pinède, 9 ans, trouve refuge sous les marche d’un escalier pendant plusieurs heures. Il fut arrêté par une sentinelle allemande alors qu’il traversait les jardins en direction des bois, mais celle-ci le laissa passer.

Un Village Martyr:

Les Allemands quittent Oradour dans la soirée, après avoir mis le feu au village. Au matin du 11 Juin des gens des hameaux voisins découvrent des ruines fumantes. Le lendemain, un groupe de soldats allemands revient dans le village et commence à enterrer les corps dans des fosses communes. Incapable de venir à bout de cette tâche, ils partent définitivement d’Oradour.

La Deuil et la Mémoire:

Au total, 642 victimes sont recensées dans ce massacre. Il s’agit de la plus importante tuerie de civils perpétrée en France par les armées hitlériennes. Dès 1946, les ruines d’Oradour sont classés Monument historique. Le bourg reconstruit respecte un deuil de plusieurs années : pas de fêtes, pas de bal au village. Les rues n’ont pas de noms mais des numéros. Ce n’est qu’à partir des années 1960 que la vie sociale reprend. En 1999, un Centre de la Mémoire donnant accès aux ruines ouvre ses portes.

 

Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, Oradour-sur-Glane devient un village martyr où les visiteurs viennent se recueillir comme en témoigne ce panneau.

Dans l’Actualité

En Janvier 2014, un Allemand de 88 ans est inculpé pour meurtre et complicité de meurtre dans le massacre d’Oradour. Le tribunal chargé de l’affaire doit encore décider de si ce retraité vivant à Cologne doit oui ou non être jugé.

En espérant que çela vous aura plus renseigner sur cet horrible massacre et rendez-vous Dimanche pour un autre article !