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Young Historian Blog
15 janvier 2015

L'Attentat d'Orsini

Ou quand Napoléon III est rattrapé par son passé de carbonaro...

Le 14 janvier 1858, l'empereur et l'impératrice se rendaient à l'Opéra. Quand soudain, au moment où la berline officielle commençait à s'engager à l'extrémité du péristyle, trois explosions retentirent. 
Le couple impérial fut miraculeusement épargné, bien que la voiture eut reçu une grêle de projectiles. 156 personnes furent plus ou moins grièvement blessées.

L'attentat avait été commis par Felice Orsini, Pieri, Carlo de Rudio et Gomez. Les quatre furent jugés et condamnés.
Le premier, défendu par l'avocat et député Jules Favre, fut condamné à la peine capitale, ainsi que le second. Les deux autres, aux travaux forcés à perpétuité.
Au moment de monter sur l'échafaud, Orsini trouva la force de s'écrier : "Vive l'Italie !"

Suite à cet attentat, l'Assemblée vota, le 1er février 1858, une loi de sûreté générale qui donnait au gouvernement le droit d'emprisonner, d'exiler ou de déporter sans procès ni jugement tous ceux qui avaient été condamnés ou fichés lors des journées enfièvrées de juin 1848, 1849 et décembre 1851.
L'application de cette loi fut confiée au général Espinasse, ministre de l'Intérieur. Celui-ci prescrivit à chaque préfet de procéder, dans son département, à un quota d'arrestations : en tout, pas moins de 600 suspects furent déportés à Cayenne et en Algérie.
Les plus impitoyablement frappés, furent ceux que l'on appelaient les "Rouges", socialistes et républicains. Bien qu'ils n'avaient aucun lien avec les terroristes unitaires italiens.

De sa prison, Felice Orsini avait écrit une lettre touchante à l'empereur, lui rappelant son serment de carbonaro, le suppliant de rendre à l'Italie l'indépendance que lui avait fait perdre l'intervention française en 1849.
Napoléon III avait autorisé Jules Favre à lire cette lettre au jury et voulait même gracier le malheureux Orsini, mais ses ministres lui firent remarquer que c'était du sang français qui avait été versé dans l'attentat. Finalement, il céda à leurs représentations insistantes, mais peu après l'exécution, qui eut lieu le 13 mars 1858, Napoléon III fut sienne la cause de l'Italie.

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  • Bonjour je suis le Young Historian, je suis un jeune qui adore l'histoire et qui a envie de partager ses connaissances avec des personnes qui connaissent ou pas l'histoire. Merci et régalez-vous !
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